(mai05)
« Je me suis regardée dans la glace. J'ai fait un zoom avant sur mes petites rides qui redessinent mon visage. Mes yeux ont scruté ces marques du temps sur ma peau et mon cou.
Détaillé ma gorge, mon décolleté que les hommes admirent. C’est charmant. Ils ont raison.
Je m'observe. Encore un peu plus et je me déshabille. J’enlève mon soutien gorge noir et prune. Mes seins sont ronds et lourds. Ils réagissent au simple effet d'une pensée. Je regarde mes épaules, je me redresse, me retourne et découvre mon dos, mes reins. Je pose une main sur ma culotte en dentelle, noir et prune elle aussi, que je me plais à retirer. Mes fesses, je ne sais quoi en penser. Elles sont jolies, charnues. Je caresse doucement ces formes que je dévoile entre finesse et rondeur, ma taille parée de sa féminité et de mon sexe rose. Je me découvre seule et heureuse de le faire. A cet instant, je décèle une nouvelle lueur dans mon regard, une joie neuve et sans pudeur. Je me vois comme si c’était la première fois. Mes bras s’enlacent autour de moi, je baisse la tête et examine mes jambes, ôtant mes bas noirs. On les a parfois photographiées.
Plaisir pour fétichiste voyeur, comme si seule la beauté avait de l’importance. J’ai essayé de voir ce que l’on voyait. J’y ai trouvé mes formes, mes charmes, mes défauts jolis et j’ai regardé encore un peu plus loin, tout près du miroir. Yeux dans les yeux avec moi, et j’ai préféré ce que l’on ne voit pas. Alors, je me suis allongée sur le tapis et Fauve a capturé mon âme en dévoilant mon corps. »
FS, in Quadra
