(juin05)
J’avais plongé mes yeux dans tes yeux. Noir sur noir et entre nous, le silence ricanait les émanations de tes pensées. Ils sont beaux tes yeux, ces petites planètes déchues, chutes de néant tombées dans la matière avec, quelque part dans chaque cercle, le feu d’une étoile morte depuis déjà longtemps. As-tu compris ? Penses-tu que, rien qu’en me regardant, tu sauras me faire croire à tout ce dont je ne crois plus ? Tu vas trop vite. Tu es prétentieux. Tu te figure que je ne t’ai pas remarqué, ces derniers temps, me suivre sur les trottoirs. Tu t’imagines que je ne t’ai pas vu ralentir quand je m’arrête pour shooter une vitrine ? Ce n’est pas à moi, de te donner le mode d’emploi. Jusque-là, tu t’y emploies très bien alors maintenant va au bout.